Une camionneuse roule pour PDB
Sandra Doyon est camionneuse. Dit tel quel, cela entraîne la plupart du temps tout un tas de réflexions hautement stéréotypés dont je ne me ferai pas l’écho ici. Surtout que Sandra, c’est avant tout un personnage haut en couleur, avec une générosité et une ouverture d’esprit qui lui attirent la sympathie de toutes celles et ceux qui croisent son chemin. C’est simple : Sandra, tout le monde l’aime bien et ce, dès les premiers instants. J’ai pu d’ailleurs vérifier cet état de fait par moi-même il y a quelques jours. Mais avant que je ne me lance dans une de mes fameuses narrations, parlons un peu plus de la blogueuse.
Sandra est Québécoise. “Ah ah c’est pour ça qu’elle est sympa…!” me direz-vous. Oui et non car même s’il est vrai que la plupart de nos cousins québécois sont cool, cela va un peu plus loin avec notre camionneuse car elle n’hésite pas à aller d’elle-même vers les autres. Ce qui peut décontenancer très rapidement le parisien lambda (celui qui n’aime pas qu’on lui parle et qui de toute façon n’aime pas les gens). Sandra est donc French Canadian, et cela s’entend. Personnellement j’aime beaucoup l’accent québécois, mais d’après Sandra je l’imite très mal (“Tabarnak !”)… Je fais très bien l’accent chinois (“Chez toi ou chinois ? C’est nippon ni mauvais !” hum…), on ne peut pas tout réussir hein !
J’ai découvert le blog Journal de bord d’une camionneuse tout à fait par hasard. Je cherchais des informations sur le Canada car j’avais prévu de faire un saut là-bas et de fil en aiguille je me suis retrouvé sur un blog qui m’a littéralement scotché. Imaginez, une jeune femme qui un jour, après avoir conduit une fois un camion, décide de tout planter pour sillonner les Etats-Unis dans un de ces gigantesques trucks US. Pour avoir moi-même beaucoup roulé dans une autre vie (imaginez 60 000 km en voiture en une année, rien qu’en France…) je savais ce que cela pouvait entraîner au niveau du rythme de vie, de la vie privée, de la santé… Mais pas une seule fois Sandra ne se plaint sur son blog. Au contraire, elle profite de ses longs trajets pour nous faire découvrir les USA sous une oeil nouveau. Grâce à son blog, on voyage, on s’évade… Et comme Sandra ne quitte jamais son appareil photo numérique (cette fille est un véritable paparazzi), son blog est truffé de photos mais aussi de vidéos. D’ailleurs il existe même une petite chaine YouTube où il est possible de voir ses vidéos.
A propos de vidéo, un documentaire a été tourné il y a quelques semaines sur Sandra. Il sera diffusé sur la chaine Planète en France et au Canada. Comme quoi je ne suis pas le seul à avoir été subjugué par l’univers de la camionneuse…
Sandra était en France pour quelques jours. Nous avions décidé de nous rencontrer et de faire le shooting pour Portraits de blogueuses le même jour. Il faisait gris mais doux ce jour-là, nous décidâmes donc de faire les photos en extérieur. Mais avant toutes choses, il nous fallait faire connaissance, ce que nous fîmes dans un petit bar-restaurant à Levallois, non loin de notre lieu de shooting. Et j’ai pu m’apercevoir de “l’effet Sandra” sur les gens : alors qu’elle m’attendait, elle avait fait connaissance avec le propriétaire du restaurant et ce dernier, fan de rugby, ancien joueur lui-même (environ 1m85 pour environ 100kg), avait l’air d’un gros nounours tout attendri devant la petit Sandra. Nous déjeunâmes rapidement mais nous eûmes le temps de discuter de la France, du Québec, de la route, des Etats-Unis… Elle était comme sur son blog, c’est-à-dire franche, directe, et vraiment sympa.
Isa, ma maquilleuse préférée (with Jaja, of course, ah ah), arriva quelques temps après notre déjeuner et se mit aussitôt au travail dans l’appartement où résidait Sandra durant son court séjour parisien. Puis nous nous rendîmes dans le parc que Sandra avait repéré pour nous auparavant. Le shooting se passa très bien malgré le temps menaçant, et Isa et moi pûmes être les témoins de “l’effet Sandra” : alors que nous prenions des photos près d’une petite mare, des enfants vinrent et s’assirent près de notre camionneuse et entamèrent une discussion comme s’ils la connaissaient depuis longtemps. Même la grand-mère qui était présente ne fit rien pour empêcher ses petits-enfants de rester un peu avec nous (alors que bon, une grand-mère de Levallois qui laisse sa petite-progéniture avec des inconnus, dont un noir et une métisse, ça n’arrive pas tous les jours… Enfin bon, moi je dis ça, je dis rien hein).
L’après-midi passa très vite et je quittais à regret mon amie québécoise, j’aurais aimé pouvoir passer un peu plus de temps avec elle.
Mais puisque j’ai prévu de retourner au Canada l’an prochain, je ferai un petit détour par Montréal pour rendre visite à Sandra la camionneuse, la fille qui m’aura appris c’est que veut dire “la craque” et comment on prononce “Tabarnak”.