Vendre les photos de l’expo, et après ?
On m’a souvent demandé ce que je ferai des photos de l’expo. Outre le fait de les montrer au plus grand nombre, le but est aussi de les vendre. A terme, nous aurons avec Portraits de blogueuses un formidable panel de la femme française. Car PDB, c’est non seulement des blogueuses aux thèmes variés (l’école, la mode, la communication, le sport, les enfants, la gastronomie, la musique, l’écriture…) mais aussi et avant tout des femmes d’horizons différents. A l’heure où on nous rabâche les oreilles avec “l’identité nationale”, je vois au quotidien la réalité (toute proportion gardée) de l’identité des femmes de mon pays à travers les blogs. Et cette réalité, c’est par exemple celle que j’ai vu récemment lors d’une soirée blogueuses : des femmes réunies autour d’un même thème (les blogs), des petites, des grandes, d’origines diverses, loin d’être toutes parisiennes, se mélangeant discutant les unes avec les autres, tout sourire…
Je suis quelqu’un de très chauvin. Ce qui peut attirer des problèmes en France, sachant que tout ce qui se rapporte un peu trop au drapeau tricolore peut très vite avoir une connotation plus que nationaliste. Encore une spécificité de notre beau pays : on peut être fier d’être français mais il vaudrait mieux ne pas trop le crier sur les toits. La “chance” que j’ai, c’est d’être noir. Comme ça, quand je porte un maillot de l’Equipe de France, ça va, c’est normal, je ne suis pas facho, juste un fan de Thuram ou de Abidal.
Je suis donc quelqu’un qui aime son pays, mais avec PDB je voulais en aider un autre. L’idée initiale était de reverser la majeure partie des bénéfices (si nous arrivons à vendre des photos…) à une association caritative aidant à l’amélioration de la condition de la femme en Afrique. Cela fait quelques années qu’en dehors de la photographie je travaille avec différentes sociétés et associations pour aider au développement de l’école en Afrique. De nombreuses études menées par des sociologues et des historiens ont montré que le développement économique d’un pays était toujours passé par l’accès à l’école par les femmes (engendrant une hausse du taux d’alphabétisation). Je voulais donc marier ces deux univers dans lesquels je travaille.
Je ne sais pas si c’est mon côté chauvin qui me fait fermer les yeux sur ce qu’il se passe dans mon pays. Peut-être. Mais une chose est sûre, il reste aujourd’hui encore beaucoup de choses à faire pour aider et améliorer la condition de beaucoup de femmes en France. Je me disais donc que nous pourrions reverser les bénéfices (j’en garde un peu pour l’Etat, il aime beaucoup les bénéfices) à une oeuvre caritative qui vient en aide aux plus démunies en France. Et qui sait, peut-être allons-nous vendre un tas de photos, ce qui nous permettra d’aider des personnes en France mais aussi en Afrique ? Je l’espère en tout cas.
Edit du 15 mars 2010:
Suite à une remarque de mon amie BlaBlaG, quelques petites précisions sur ce billet.
Le but n’est pas de faire du buzz dans le sens “Whoaaa Tode, il est cool quand même”. Mais si cela nous permet de ramener des sous pour les associations avec qui nous allons travailler, tant mieux…!
Je travaille depuis pas mal de temps avec entre autres le REPTA (Réseau Education Pour Tous en Afrique, l’assos’ de Gaby Cohn Bendit), ou encore le RELIA (Ressources En Ligne pour Institutrices Africaines). Si nous partons sur une dualité France-Afrique au niveau des associations caritatives, j’ai donc déjà des pistes plus que sérieuses en ce qui concerne l’Afrique. Je dois avouer que je connais plus d’assos’ et projets liés au continent Africain mais que pour la France, je ne connais, de nom, que les “grands” (Resto du Coeur, etc.). Je vais donc poursuivre mes recherches de ce côté là.